Le personnel des Hôpitaux Shriners pour enfants, des chercheurs au personnel infirmier, en passant par les médecins, les cliniciens et les thérapeutes, s’engage à améliorer la vie de nos patients. Pour ce faire, ils tirent parti de soins innovateurs de plusieurs manières, dont les suivantes.
La technologie au service de l’autonomie des enfants
Les Hôpitaux Shriners pour enfants sont à la pointe de la technologie en matière d’orthèses et de prothèses pédiatriques. Par exemple, les services d’orthèses et de prothèses pédiatriques à Salt Lake City et à Chicago utilisent le dispositif innovateur M-Fingers, qui aide les enfants auxquels il manque des doigts à acquérir la motricité fine nécessaire pour accomplir des tâches quotidiennes et avoir une meilleure qualité de vie.
Les services d’orthèses et de prothèses pédiatriques fabriquent des mains artificielles à l’aide du dispositif M-Fingers, créé par Partial Hand Solutions. Ces mains artificielles sont légères et durables, et contrôlées par le mouvement de l’enfant. Les doigts sont donc très réactifs et précis. Ils peuvent, par exemple, bien entourer des objets pour assurer une prise solide.
Grâce aux mouvements du poignet, cette technologie permet aux enfants de participer aux activités en classe et de s’amuser. Les tâches nécessitant une motricité fine, comme tenir un crayon, ramasser une feuille de papier, jouer avec des Lego ou se balancer, deviennent alors possibles.
Avant M-Fingers, les enfants à qui il manquait des doigts choisissaient souvent de ne pas utiliser une main artificielle. Les dispositifs étaient lourds et inconfortables et les options plus légères offraient peu de fonctionnalités. Ces enfants apprenaient à s’adapter aux tâches quotidiennes sans utiliser leur main.
« C’est gratifiant de voir les enfants atteindre leurs objectifs », affirme Kelly Brooks, prothésiste et orthésiste certifiée de l’Hôpital Shriners pour enfants — Salt Lake City, en parlant de l’incidence de M-Fingers sur les capacités des patients.
Des soins sur mesure
Comprendre la douleur et le handicap de chaque patient permet aux chirurgiens des Hôpitaux Shriners de pratiquer une médecine innovatrice et personnalisée.
À l’Hôpital Shriners pour enfants — Canada, le Dr Thierry Pauyo, chirurgien orthopédique et spécialiste de la médecine sportive, et le Dr Mitchell Bernstein, chirurgien orthopédique spécialisé dans les différences de membres, ont combiné leur expertise pour offrir des soins sur mesure. Les répercussions sur les patients sont considérables.
« Nous examinons maintenant la douleur et les handicaps de manière objective, explique le Dr Bernstein. Les résultats observés montrent que le problème ne réside pas seulement dans le fait que les patients ne peuvent pas faire de sport, mais qu’ils peuvent aussi être malheureux ou avoir une mauvaise qualité de vie. Ce qui est innovateur, c’est que nous ciblons directement la pathologie. »
Au centre d’analyse du mouvement de l’hôpital, les patients sont évalués par une équipe multidisciplinaire, qui peut comprendre des kinésiologues, des physiothérapeutes, des ingénieurs biomédicaux et des chercheurs. L’équipe se sert de l’imagerie EOS et de la modélisation 3D pour détecter les particularités de chaque patient.
Un exemple de cette approche est le traitement du mauvais alignement des membres inférieurs, qui cause une rotation anormale des os de la jambe. Les patients vivant avec cette pathologie ressentent généralement des douleurs au genou, mais ils peuvent aussi souffrir de douleurs à la hanche, à la cheville et au dos, et avoir une démarche différente. L’équipe multidisciplinaire utilise des données d’analyse du mouvement pour examiner ce qui se passe dans l’articulation du genou et choisir le traitement le plus approprié pour chaque patient, explique Louis-Nicolas Veilleux, Ph. D., chercheur principal au centre d’analyse du mouvement de l’hôpital canadien.
« Un fémur tordu peut entraîner une pression anormalement élevée sur une région précise du genou, affirme-t-il. Si nous constatons que les grandes rotations ne créent pas de points de pression anormaux dans le genou, nous pouvons envisager une solution autre que la chirurgie pour résoudre le problème. »
Cameron, 18 ans, est devenu un patient des Drs Bernstein et Pauyo il y a deux ans. « Au début du secondaire, mon genou n’arrêtait pas de se disloquer lorsque je jouais au hockey et au baseball », racontet- il. Il a été dirigé vers les Hôpitaux Shriners, où l’on a découvert que son fémur tournait vers l’extérieur. Après une imagerie EOS, une imagerie par résonance magnétique et d’autres tests, il a subi une opération pendant laquelle on a tourné son fémur de 30 degrés et aligné son tibia. « Depuis, ma vie est fantastique, affirmet- il. C’est génial de revenir à la normale et de pouvoir jouer au basketball sans aucun souci, problème ou douleur. J’ai hâte de recommencer à jouer au hockey. »
L’utilisation de technologies de pointe
L’avancement de la technologie permet aux Hôpitaux Shriners d’offrir des soins innovateurs. Par exemple, les outils de planification chirurgicale virtuelle conçus en partie par l’Hôpital Shriners pour enfants — Chicago, ainsi que l’impression 3D, permettent aux chirurgiens craniofaciaux d’obtenir de meilleurs résultats pour des fonctions comme la respiration et l’alimentation, en plus d’améliorer l’apparence des patients.
L’une des difficultés en chirurgie de la mâchoire survient lorsque la mâchoire des patients ne s’ouvre et ne se ferme pas correctement. Les chirurgiens doivent alors élaborer un plan pour obtenir le meilleur résultat possible. Lorsque les chirurgiens plasticiens de l’établissement de Chicago ont eu besoin d’outils plus complexes pour planifier des chirurgies de la mâchoire et des chirurgies reconstructives compliquées, ils ont créé leur propre plateforme : la chirurgie en réalité virtuelle, ou planification chirurgicale virtuelle (VSP). Cette plateforme permet aux chirurgiens de manipuler une version 3D de l’anatomie unique du patient et d’effectuer des opérations de manière virtuelle.
« Nous utilisons la VSP pour planifier une myriade d’opérations craniofaciales lors desquelles nous coupons des os et les repositionnons pour améliorer les proportions et la symétrie du visage, et pour obtenir une occlusion dentaire [how the teeth come together] stable », explique le Dr David Morris, chef du service de chirurgie plastique. Les guides de coupe et les attelles (les dispositifs qui maintiennent la mâchoire dans la position corrigée pendant la guérison) sont imprimés en 3D après une planification virtuelle et sont utilisés lors de l’opération réelle. L’équipe craniofaciale de l’Hôpital Shriners de Chicago imprime également en 3D des modèles de dents et de crânes pour aider les chirurgiens à évaluer si le patient est prêt à subir une chirurgie de la mâchoire ou si un traitement orthodontique ou une croissance faciale supplémentaires sont nécessaires.
La mesure du succès
Des recherches ont montré que l’on observe souvent une différence importante dans le contrôle de la courbe vertébrale des patients atteints de scoliose qui portent un corset pendant la durée prescrite (jusqu’à 23 heures par jour). Cependant, il n’est pas facile de porter un corset aussi longtemps ou de faire le suivi du temps de port.
Le Centre médical Shriners pour enfants — Lexington a mis en place un programme d’observance pour les corsets afin de mesurer objectivement le temps de port. Cela permet aux équipes de soins d’avoir accès à des informations sur la façon dont les patients atteints de scoliose idiopathique portent leurs corsets afin de les aider à améliorer leurs résultats.
Dans le cadre des recommandations de la Scoliosis Research Society (SRS) et des travaux du groupe d’étude sur la colonne vertébrale des Hôpitaux Shriners pour enfants, l’équipe médicale de l’établissement de Lexington a commencé à utiliser des moniteurs de température en 2018 pour mesurer le temps de port des corsets.
Cette technologie offre plusieurs avantages. En voici quelques exemples :
- Le patient et sa famille n’ont pas à prendre en note quand l’orthèse a été portée et pendant combien de temps (les rendez-vous ont souvent lieu à six mois d’intervalle, il peut donc être difficile de se souvenir de tous ces détails);
- Les moniteurs de température fournissent des informations précises et fiables qui peuvent indiquer les progrès réalisés, ce qui permet aux fournisseurs de soins de prendre les meilleures décisions cliniques possible et de soutenir et encourager les patients;
- Les rapports permettent d’améliorer la communication entre le fournisseur de soins, le patient et la famille, ce qui contribue également à améliorer les résultats.
Aux Hôpitaux Shriners pour enfants, l’innovation et la recherche orientent le traitement de chaque patient. Nos équipes multidisciplinaires s’efforcent de travailler ensemble afin d’améliorer continuellement les résultats pour chaque enfant qui reçoit des soins chez nous.