Dans son enfance, la Dre Kristen Carroll, médecin-chef de l’Hôpital Shriners pour enfants — Salt Lake City, était suivie par une pédiatre. Sa mère avait fait le choix délibéré, mais subtil, que sa fille aurait un modèle dans le domaine de la médecine. Aujourd’hui, c’est la Dre Carroll qui montre l’exemple, en offrant à ses patients expertise et empathie. Elle a développé un style de leadership qui lui est propre, à la fois en tant que chirurgienne compétente et en tant qu’amie bienveillante. Elle a déjà apporté de la soupe au poulet pour réconforter un de ses patients après l’avoir opéré mais selon elle, le mérite ne lui revenait pas, puisqu’elle avait simplement ouvert une conserve.
C’est en rassemblant des voix et des perspectives différentes que nous contribuons à renforcer notre réseau de soins de santé. Les Hôpitaux Shriners pour enfants sont fiers de compter dans leurs rangs de nombreuses chirurgiennes orthopédistes. Environ 25 % des 301 chirurgiens orthopédistes à temps plein et à temps partiel des Hôpitaux Shriners, y compris les chirurgiens spécialistes de la main et de la colonne vertébrale, sont des femmes. En revanche, selon un rapport de 2017 de l’Association of American Medical Colleges présentant des données sur 10 spécialités chirurgicales, la chirurgie orthopédique serait la spécialité où les femmes sont le moins représentées, pour un total de 5,3 %.
D’après la Dre Carroll, la force la plus importante des chirurgiennes orthopédistes est l’empathie. « On constate que 80 % des décisions en matière de soins de santé sont prises par la mère, la tante, la sœur ou la grand-mère, souligne-t-elle. Nous veillons sur nos proches. Le fait de pouvoir parler de mère à mère ou de sœur à sœur crée un lien très spécial. Les femmes apprécient avoir un fournisseur de soins avec lequel elles peuvent s’identifier. »
Exposer les possibilités
La Dre Michelle James occupe deux postes de direction en Californie du Nord. Elle est chef du service de chirurgie orthopédique de l’Hôpital Shriners de Sacramento et dirige également le programme conjoint du service d’orthopédie pédiatrique de cet hôpital et de l’Université de Californie, à Davis.
Chirurgienne pédiatrique de la main réputée, elle a siégé au conseil d’administration de l’American Board of Orthopaedic Surgeons, de la Perry Initiative et d’Orthopaedics Overseas. Elle est également l’ancienne présidente de la Ruth Jackson Orthopaedic Society, un groupe de soutien et de réseautage pour les chirurgiennes orthopédistes.
Aider les jeunes femmes à concevoir qu’elles peuvent poursuivre leur rêve de devenir chirurgienne orthopédiste est une cause qui lui tient à cœur. La Dre James soutient la Perry Initiative, un programme éducatif de sensibilisation destiné aux jeunes femmes envisageant une carrière en médecine, qui se déroule une fois par an dans environ 70 centres médicaux aux États-Unis. Chaque année, l’Hôpital Shriners pour enfants — Northern California organise également un programme d’une journée pour les élèves du secondaire intéressés par le domaine. Les participants apprennent à utiliser des forets chirurgicaux et à effectuer d’autres tâches, comme des points de suture, et ont l’occasion d’observer des interventions chirurgicales.
« On doit prouver aux jeunes femmes que c’est possible, a déclaré la Dre James. Montrer une femme [pratiquer la chirurgie orthopédique][perform orthopaedic surgery] est bien plus efficace que d’essayer de convaincre quelqu’un de se lancer dans ce domaine. » De nombreux anciens patients ont eu l’occasion d’observer son travail et deux d’entre eux ont choisi de faire carrière en médecine. « Une femme peut faire preuve d’instinct maternel et de bienveillance tout en étant une bonne chirurgienne », conclut-elle. >>
Soutenir les carrières
Selon la Dre Carroll, rien n’empêche les femmes de suivre une carrière médicale et de relever de grands défis, mais elles peuvent avoir besoin d’encouragements et d’occasions supplémentaires. C’est pour cette raison qu’elle a créé un programme de bourses d’études. Les bénéficiaires sont généralement des assistants médicaux. Elle fournit également des conseils aux stagiaires qui l’accompagnent dans son travail. « C’est important de pouvoir proposer un mentorat dirigé par une femme », précise la Dre Carroll.
Les stagiaires reçoivent des conseils sur le terrain, dans la clinique et dans la salle d’opération, nouent des liens avec d’autres chirurgiens et découvrent de nouvelles avenues de recherche. « Ce stage a été d’une valeur inestimable », déclare Alyssa Hales, étudiante en troisième année de médecine ayant suivi un stage encadré par la Dre Carroll à l’Hôpital Shriners de Salt Lake City. « Quand on n’a pas d’amis ou de famille dans ce domaine, il est très utile d’avoir quelqu’un à qui poser des questions sur l’orthopédie. Sans les conseils de la Dre Carroll, je ne sais pas si j’aurais été capable de poursuivre mon parcours dans ce domaine encore tellement dominé par les hommes. Au cours des trois dernières années, seules deux femmes de l’Université de l’Utah ont été sélectionnées en orthopédie, contre 14 hommes. »
Comprendre la valeur du leadership féminin
Que les femmes occupent des postes de direction dans nos établissements est important pour notre réseau de soins de santé unique.
« Les compétences de chacun sont mises à profit; les femmes font souvent preuve d’empathie et d’une capacité d’écoute particulières, ce qui aide parfois les mères à se vie des enfants. » Les hommes et les Dr Robert Cho Dr Henry Iwinski livrer plus facilement sur la situation et les besoins de leur enfant », explique la Dre James.
« Nous savons que nous sommes mieux servis en ayant des femmes à des postes de direction à tous les niveaux », affirme le Dr Henry Iwinski, médecin-chef du Centre médical Shriners pour enfants — Lexington. « Aux Hôpitaux Shriners, nous avons la chance de pouvoir choisir la crème de la crème en orthopédie. Les femmes sont en quelque sorte réticentes à se lancer en orthopédie, alors qu’elles sont tout aussi compétitives et qualifiées que les hommes. On dénote une intentionnalité envers la mission inébranlable des Hôpitaux Shriners visant à s’occuper des enfants, peu importe les moyens financiers de leur famille. Il se pourrait qu’il y ait un parti pris lors du choix des Hôpitaux Shriners et que les femmes soient effectivement attirées par cette mission. »
La Dre Carroll est d’accord. « La raison pour laquelle j’ai choisi de poursuivre ma carrière dans les Hôpitaux Shriners, au lieu de rester dans un cabinet privé, était que leur mission avait vraiment du sens pour moi, explique-t-elle. Leur seul objectif est d’améliorer la particulières, ce qui aide parfois les mères à se vie des enfants. »
Les hommes et les femmes travaillent ensemble, et partagent leurs idées et leurs talents afin que tout le monde en ressorte plus fort.
« Les effets du leadership féminin dans le milieu de la politique et des affaires sont palpables. Toutes les études en témoignent », précise le Dr Robert Cho, médecin-chef du Centre médical Shriners pour enfants — Pasadena en Californie. . « On devient meilleurs en mettant nos idées en commun. »